Les pilotes abattus dans nos régions belges étaient sauvés par un petit bout de femme !
par André Maillard ARA du Réseau Clarence
Qui sait encore aujourd’hui que les pilotes en majorité anglais qui étaient abattus par la défense aérienne allemande au-dessus de la Belgique étaient récupérés et renvoyés en Angleterre via la France et l’Espagne, voire le Portugal ?
La formation d’un bon pilote se déroulait sur plusieurs mois : quel gâchis en cas d’atterrissage en catastrophe. C’était aller à la pénurie de pilotes à brève échéance.
C’est à l’initiative d’une jeune femme de vingt cinq ans, décoratrice de formation, Andrée De Jongh, qu’un réseau de « récupérateurs » regroupait les pilotes tombés sur le sol belge et les convoyait de leur lieu de chute à leur lieu d’embarquement pour leur retour à la base dans un délai de deux à trois semaines et par tous les temps.
Comment était-ce possible, ces pilotes ne connaissaient ni le pays, ne pratiquait ni français, ni flamand ou si peu avec un accent terriblement anglais. Faire cela sans complicités était impossible.
Pourtant, ce le fût avec l’aide de résistants, qui vont non seulement les récupérer, mais les nourrir et les habiller, et parler à leur place en les accompagnant tout au long du trajet à pied, en tram, en train, et en voiture. C’était une véritable chaîne humaine.
Andrée De Jongh est sportive et dynamique. Ce petit bout de femme a de l’énergie à revendre et prend tous les risques pour atteindre le but : le point de chute en Espagne. Le Réseau Comète est mis sur pied en août 1941 avec l’accord du Consul britannique à Bilbao.
De relais en relais, les pilotes accompagnés vont traverser la France occupée, passer en Espagne par les Pyrénées et s’embarquer pour l’Angleterre. Pas moins de 25 passages des Pyrénées sont attribués à cette résistante hors du commun pleine de charme et de modestie. Elle paraissait si frèle et pourtant avait été surnommée « petit cyclone »!
Capturée par l’ennemi, elle est envoyée dans le camp de Ravensbruck, puis de Mounthausen. Libérée par les Alliés, mais gravement malade, elle survivra, et la santé retrouvée, elle réalisera enfin son rêve : devenir infirmière … et partir pour le Congo Belge pour y soigner les plus démunis, alors que l’Armée du Renseignement et de l’Action la nommera au grade militaire de Lieutenant-Colonel, que les anglais lui conféreront la « Goerge Medal », et que notre Roi lui attribuera le titre de Comtesse …
Le bilan de cette épopée : des centaines de bénévoles emprisonnés, vingt trois fusillés, cent trente trois morts de sévices et de faim … pour huit cents pilotes « récupérés ».-
Qui sait encore aujourd’hui que les pilotes en majorité anglais qui étaient abattus par la défense aérienne allemande au-dessus de la Belgique étaient récupérés et renvoyés en Angleterre via la France et l’Espagne, voire le Portugal ?
La formation d’un bon pilote se déroulait sur plusieurs mois : quel gâchis en cas d’atterrissage en catastrophe. C’était aller à la pénurie de pilotes à brève échéance.
C’est à l’initiative d’une jeune femme de vingt cinq ans, décoratrice de formation, Andrée De Jongh, qu’un réseau de « récupérateurs » regroupait les pilotes tombés sur le sol belge et les convoyait de leur lieu de chute à leur lieu d’embarquement pour leur retour à la base dans un délai de deux à trois semaines et par tous les temps.
Comment était-ce possible, ces pilotes ne connaissaient ni le pays, ne pratiquait ni français, ni flamand ou si peu avec un accent terriblement anglais. Faire cela sans complicités était impossible.
Pourtant, ce le fût avec l’aide de résistants, qui vont non seulement les récupérer, mais les nourrir et les habiller, et parler à leur place en les accompagnant tout au long du trajet à pied, en tram, en train, et en voiture. C’était une véritable chaîne humaine.
Andrée De Jongh est sportive et dynamique. Ce petit bout de femme a de l’énergie à revendre et prend tous les risques pour atteindre le but : le point de chute en Espagne. Le Réseau Comète est mis sur pied en août 1941 avec l’accord du Consul britannique à Bilbao.
De relais en relais, les pilotes accompagnés vont traverser la France occupée, passer en Espagne par les Pyrénées et s’embarquer pour l’Angleterre. Pas moins de 25 passages des Pyrénées sont attribués à cette résistante hors du commun pleine de charme et de modestie. Elle paraissait si frèle et pourtant avait été surnommée « petit cyclone »!
Capturée par l’ennemi, elle est envoyée dans le camp de Ravensbruck, puis de Mounthausen. Libérée par les Alliés, mais gravement malade, elle survivra, et la santé retrouvée, elle réalisera enfin son rêve : devenir infirmière … et partir pour le Congo Belge pour y soigner les plus démunis, alors que l’Armée du Renseignement et de l’Action la nommera au grade militaire de Lieutenant-Colonel, que les anglais lui conféreront la « Goerge Medal », et que notre Roi lui attribuera le titre de Comtesse …
Le bilan de cette épopée : des centaines de bénévoles emprisonnés, vingt trois fusillés, cent trente trois morts de sévices et de faim … pour huit cents pilotes « récupérés ».-