par André Maillard, ARA du Réseau Clarence
Souvent, j’ai été questionné sur la conscience ou non, à cet âge, du danger encouru lors d’actions destinées à nuire à l’envahisseur allemand. Je n’étais bien entendu pas au courant de l’organisation du Service de Renseignement et d’Action, ni de mon appartenance au Réseau Clarence.
Quelles missions pouvaient-on confier à un jeune étudiant habitant chez un oncle résistant et qui réclamait avec insistance de prendre part à l’action ?
La « mission-surveillance » était la principale. D’une fenêtre située à l’étage, je devais signaler tout mouvement ennemi observé et principalement toute arrivée de voiture munie d’une antenne de goniométrie alors que mon oncle se livrait avec d’autres à des activités résistantes que je ne découvris qu’après la guerre.
La « mission courrier » devint la plus courante : être un porteur de courriers à remettre en mains propres à un lieu précis.
La « mission faux papiers » se faisait sans aucune retenue : remplir de fausses cartes d’identités à l’intention de personnes « brûlées » ou « évacuées » vers d’autres cieux plus accueillants.
La « mission accompagnement » où je marchais devant un responsable du Service de Renseignement et d’Action inconnu pour prévenir de toute arrivée ou rencontre suspectes.
Les recommandations élémentaires étaient au nombre de quatre :
1) des contacts uniquement avec les interlocuteurs habituels ;
2) jamais plus de deux ou trois contacts différents ;
3) discrétion absolue (ne pas connaître les noms) ;
Souvent, j’ai été questionné sur la conscience ou non, à cet âge, du danger encouru lors d’actions destinées à nuire à l’envahisseur allemand. Je n’étais bien entendu pas au courant de l’organisation du Service de Renseignement et d’Action, ni de mon appartenance au Réseau Clarence.
Quelles missions pouvaient-on confier à un jeune étudiant habitant chez un oncle résistant et qui réclamait avec insistance de prendre part à l’action ?
La « mission-surveillance » était la principale. D’une fenêtre située à l’étage, je devais signaler tout mouvement ennemi observé et principalement toute arrivée de voiture munie d’une antenne de goniométrie alors que mon oncle se livrait avec d’autres à des activités résistantes que je ne découvris qu’après la guerre.
La « mission courrier » devint la plus courante : être un porteur de courriers à remettre en mains propres à un lieu précis.
La « mission faux papiers » se faisait sans aucune retenue : remplir de fausses cartes d’identités à l’intention de personnes « brûlées » ou « évacuées » vers d’autres cieux plus accueillants.
La « mission accompagnement » où je marchais devant un responsable du Service de Renseignement et d’Action inconnu pour prévenir de toute arrivée ou rencontre suspectes.
Les recommandations élémentaires étaient au nombre de quatre :
1) des contacts uniquement avec les interlocuteurs habituels ;
2) jamais plus de deux ou trois contacts différents ;
3) discrétion absolue (ne pas connaître les noms) ;
4) oublier ce qui n’est pas essentiel de connaître.
En somme, cela paraissait bien peu de chose à réaliser pour un jeune à cette époque de la guerre 1940-1945. Encore fallait-il le faire !
En somme, cela paraissait bien peu de chose à réaliser pour un jeune à cette époque de la guerre 1940-1945. Encore fallait-il le faire !