par André MAILLARD, A.R.A. du Réseau Clarence
Depuis 1942, le chef de la brigade des recherches de la gendarmerie de Namur venait chez nous à Ronet et y déposait des dossiers à charges des inciviques, des dénonciateurs et des collaborateurs de tous poils en vue des sanctions à prendre à leur égard à la libération.
Ces documents étaient déposés dans une malle, laquelle étaient ensuite montée dans ma chambre et déposée à côté d’un sac de froment.
En 1944, les Alliés décidèrent de bombarder les installations de chemin de fer car le débarquement était proche.
C’est ainsi que par un message personnel de la B.B.C. , nous apprenions que la gare de formation de Ronet allait être bombardée par un beau jour de printemps 1944. En hommes avertis, nous allâmes nous réfugier sur les hauteurs de Flawinne, commune dont Ronet était un hameau.
Et, effectivement, les bombardiers alliés déversèrent des tonnes de bombes au phosphore qui firent brûler la gare pendant 10 jours tandis que les maisons qui longeaient la ligne Namur – Charleroi étaient détruites ou fortement sinistrées. Malheureusement, la nôtre fût du lot.
Quelle ne fut pas notre surprise en pénétrant dans les décombres de constater que la malle et le sac de froment étaient restés intacts. Nous avons supposé que la bombe qui avait creusé un grand trou entre ma chambre et le rez-de-chaussée avait aussi entraîné avec elle le sac de froment. Celui-ci, mou, ne s’était pas éventré et avait certainement protégé la malle dans sa chute.
Mais malgré la situation inconfortable d’avoir tout perdu, nous étions heureux que le travail de constitution des dossiers des inciviques n’était pas perdu, car le moment des règlements de compte nous paraissait très proche.-
Depuis 1942, le chef de la brigade des recherches de la gendarmerie de Namur venait chez nous à Ronet et y déposait des dossiers à charges des inciviques, des dénonciateurs et des collaborateurs de tous poils en vue des sanctions à prendre à leur égard à la libération.
Ces documents étaient déposés dans une malle, laquelle étaient ensuite montée dans ma chambre et déposée à côté d’un sac de froment.
En 1944, les Alliés décidèrent de bombarder les installations de chemin de fer car le débarquement était proche.
C’est ainsi que par un message personnel de la B.B.C. , nous apprenions que la gare de formation de Ronet allait être bombardée par un beau jour de printemps 1944. En hommes avertis, nous allâmes nous réfugier sur les hauteurs de Flawinne, commune dont Ronet était un hameau.
Et, effectivement, les bombardiers alliés déversèrent des tonnes de bombes au phosphore qui firent brûler la gare pendant 10 jours tandis que les maisons qui longeaient la ligne Namur – Charleroi étaient détruites ou fortement sinistrées. Malheureusement, la nôtre fût du lot.
Quelle ne fut pas notre surprise en pénétrant dans les décombres de constater que la malle et le sac de froment étaient restés intacts. Nous avons supposé que la bombe qui avait creusé un grand trou entre ma chambre et le rez-de-chaussée avait aussi entraîné avec elle le sac de froment. Celui-ci, mou, ne s’était pas éventré et avait certainement protégé la malle dans sa chute.
Mais malgré la situation inconfortable d’avoir tout perdu, nous étions heureux que le travail de constitution des dossiers des inciviques n’était pas perdu, car le moment des règlements de compte nous paraissait très proche.-