par André MAILLARD, A.R.A. du Réseau Clarence
Nous sommes en 1943. Il nous est communiqué qu’une personne habitant Houyet désire nous offrir un révolver ayant échappé à la réquisition des armes par les allemands. Une seule condition est mise : aller le chercher.
Une dame, Madame Jamin, accepte cette mission et je suis chargé de l’accompagner par mesure de sécurité.
Arrivé en train à Houyet et suivant la consigne de ne connaître que l’agent auquel nous sommes attachés, je vais me promener tandis que Mme Jamin va chercher l’arme qu’elle dépose dans sa sacoche.
Le voyage de retour se fait sans encombre mais l’inquiétude commence à nous gagner en approchant de Namur car nous savons que très régulièrement des contrôleurs du ravitaillement accompagnés de militaires allemands attendent l’arrivée des trains venant des Ardennes afin de saisir tout produit alimentaire transporté dans les bagages. Nous savons aussi qu’ils fouillent régulièrement les bagages à main pour voir si une demi livre de beurre ou un morceau de saucisson n’y sont pas dissimulés.
Il faut bien se dire que pendant la guerre, la possession d’une arme à feu peut entraîner une condamnation allant jusqu’à la peine de mort. Dans les gares, il y a des agents de la SNCB qui contrôlent les billets et les poinçonnent. C’est une formalité indispensable pour accéder aux quais. De plus, la sortie se fait par une issue spécialement réservée aux voyageurs qui souhaitent quitter la gare. C’est bien entendu l’endroit privilégié des chasseurs de ravitaillement.
Heureusement, je dispose d’un abonnement de chemin de fer. J’ai donc mis l’arme en poche puis je me suis rendu à l’entrée de la gare, montrant au garde de la salle d’attente mon abonnement en prétextant sortir par là pour éviter qu’en faisant la queue à la sortie, je ne manque mon bus, le n° 9.
Retrouvant alors Mme Jamin, nous passons l’air tout innocent devant les contrôleurs et le camion des chasseurs de ravitaillement attendant leurs victimes, pour aller chercher le bus et rentrer à Ronet.
Naturellement, nous poussions un « ouf » de soulagement. Quant à l’arme, elle pris bien vite le chemin de la résistance armée.-
Nous sommes en 1943. Il nous est communiqué qu’une personne habitant Houyet désire nous offrir un révolver ayant échappé à la réquisition des armes par les allemands. Une seule condition est mise : aller le chercher.
Une dame, Madame Jamin, accepte cette mission et je suis chargé de l’accompagner par mesure de sécurité.
Arrivé en train à Houyet et suivant la consigne de ne connaître que l’agent auquel nous sommes attachés, je vais me promener tandis que Mme Jamin va chercher l’arme qu’elle dépose dans sa sacoche.
Le voyage de retour se fait sans encombre mais l’inquiétude commence à nous gagner en approchant de Namur car nous savons que très régulièrement des contrôleurs du ravitaillement accompagnés de militaires allemands attendent l’arrivée des trains venant des Ardennes afin de saisir tout produit alimentaire transporté dans les bagages. Nous savons aussi qu’ils fouillent régulièrement les bagages à main pour voir si une demi livre de beurre ou un morceau de saucisson n’y sont pas dissimulés.
Il faut bien se dire que pendant la guerre, la possession d’une arme à feu peut entraîner une condamnation allant jusqu’à la peine de mort. Dans les gares, il y a des agents de la SNCB qui contrôlent les billets et les poinçonnent. C’est une formalité indispensable pour accéder aux quais. De plus, la sortie se fait par une issue spécialement réservée aux voyageurs qui souhaitent quitter la gare. C’est bien entendu l’endroit privilégié des chasseurs de ravitaillement.
Heureusement, je dispose d’un abonnement de chemin de fer. J’ai donc mis l’arme en poche puis je me suis rendu à l’entrée de la gare, montrant au garde de la salle d’attente mon abonnement en prétextant sortir par là pour éviter qu’en faisant la queue à la sortie, je ne manque mon bus, le n° 9.
Retrouvant alors Mme Jamin, nous passons l’air tout innocent devant les contrôleurs et le camion des chasseurs de ravitaillement attendant leurs victimes, pour aller chercher le bus et rentrer à Ronet.
Naturellement, nous poussions un « ouf » de soulagement. Quant à l’arme, elle pris bien vite le chemin de la résistance armée.-