dimanche 30 novembre 2008

106-am : pourquoi raconter ses souvenirs ?

Pourquoi et comment raconter ses souvenirs de guerre ?

Il serait intéressant que les membres ARA et les sympathisants puissent mettre par écrit tout ce dont ils se souviennent :

  • que ce soit leurs expériences personnelles ;
  • la connaissance d’actes vécus par d’autres ARA ;
  • les expériences de la vie quotidienne ;
  • le résumé d'un livre relatant les faits des Agents du Renseignement et de l'Action.


Ces écrits doivent permettre non seulement de constituer des archives à conserver aux stades national et provincial mais aussi à servir à l’information et à la préservation de l’idéal patriotique des jeunes pour assurer ainsi l’accomplissement du Devoir de Mémoire.

Pour ceux qui ne se sentent pas une âme d’écrivain, je voudrais souligner qu’il n’est nullement besoin d’écrire des grandes phrases dignes des prix littéraires mais de coucher simplement sur papier ce que l’on sait avec les mots que l’on connaît sans se laisser traumatiser par des questions d’orthographe (pour nous rassurer sachons que nombreux sont les jeunes pour qui l’orthographe est secondaire, alors qu’ils sont avides de connaître le passé, quelque en soit le mode d’expression. D’ailleurs ils ne doivent pas oublier qu’ils trouveront toujours un ou une aide technique (a.t.), un ou une sympathisant(e) pour les aider soit à rédiger soit à revoir leurs écrits.

Plusieurs moyens peuvent être utilisés pour répondre au besoin de léguer un héritage aux générations futures soit :

  • une rédaction en prose, c’est le procédé le plus habituel . Le rédacteur de l’article couche sur le papier le souvenir de ses expériences, de son vécu pendant la guerre, ce qu’il sait d’actions résistantes accomplies par de tierces personnes parfois décédées par la cause de l’ennemi. Ce genre pouvant aborder tous les sujets comme par exemple l’attitude des forces d’occupation ou de ses sbires belges face la résistance ;
  • la rédaction d’un conte, c’est à dire où l’auteur imagine une situation telle qu’elle aurait pu se passer et la traduit comme si elle s’était produite. Ce genre d’écrit requiert au moins la connaissance d’un vécu réel où suffisamment de connaissances d’un fait pour rester très proche de la réalité ;
  • le récit en vers, réservé aux amoureux de la langue française, possesseurs d’un vocabulaire bien fourni et qui peuvent exprimer soit des faits réels, soit inventés mais reflétant toujours une réalité proche. En général ces « poètes » refusent une retouche de leur écrit qui risquerait d’altérer leurs rimes.

En conclusion, tous les moyens d’expression sont bons, que l’on soit plus ou moins habitué d’écrire, que l’on soit fort ou faible en orthographe, que l’on soit manuel ou intellectuel. L’essentiel est de laisser à ceux qui nous suivront des traces de la résistance de belges et de tout ce qui les a opprimés, martyrisés ou privé de liberté. Et de rappeler ainsi à tous ceux qui viendront après nous que des belges, par leur héroïsme, par leur ténacité à nuire à l’ennemi, parfois au prix du sacrifice de leur vie (qui, sans cette affreuse guerre aurait pu être longue et belle), ont aidé les forces alliées et favorisé la préparation du débarquement libérateur.

En un mot : en transmettant nos souvenirs, nous faisons un nouvel acte de civisme qui incitera les générations futures à être et rester civiques.

(s) André MAILLARD, ARA du Réseau Clarence