par André MAILLARD, A.R.A. du Réseau Clarence
Soulignons avant tout que pendant l’occupation les allemands interdisaient que l’hymne national belge soit joué ou chanté. Ils en craignaient le symbole unificateur et surtout mobilisateur.
Notons aussi que les étudiants qui voyageaient en train étaient munis d’un abonnement de 3è classe. Il y avait à l’époque 3 classes contre 2 actuellement. Et ces étudiants devaient prendre place obligatoirement dans les voitures qui leur étaient réservées.
Un jour, les étudiants qui occupaient une des voitures de 3è classe de la ligne Charleroi – Namur se mirent à chanter le Brabançonne au moment où le train entrait en gare de Namur au grand dame du jeune garde du train, pro-allemand de surcroît. Il s’empressa de prévenir les allemands de la gare avant même l’arrêt complet du train de telle sorte que les étudiants furent embarqués dans des camions à la sortie de la gare et conduits à la kommandatur située Place Saint-Aubain à Namur dans les bâtiments de l’actuel Gouvernement Provincial.
Pour les punir, les allemands les firent rester dans la cour les bras tendus à l’horizontale sur lesquels ils déposèrent leur serviette. Il est inutile de dire que cette position devint très vite inconfortable. Les étudiants qui détenaient un abonnement de deuxième classe ne furent pas inquiétés.
C’est ainsi que nous avons pu faire rapport de ce que nous avions vu à la direction de l’Institut Saint Aubain. Aussi, dès que Monsieur Brozius, le professeur d’allemand arriva, il fut dépêché à la kommandatur. Il en revint avec tous les étudiants.
Ceci n’est qu’un petit fait comparé aux sévices graves infligés à beaucoup d’opposants mais il montre à suffisance l’intolérance dont l’occupant faisait preuve en permanence.-
Soulignons avant tout que pendant l’occupation les allemands interdisaient que l’hymne national belge soit joué ou chanté. Ils en craignaient le symbole unificateur et surtout mobilisateur.
Notons aussi que les étudiants qui voyageaient en train étaient munis d’un abonnement de 3è classe. Il y avait à l’époque 3 classes contre 2 actuellement. Et ces étudiants devaient prendre place obligatoirement dans les voitures qui leur étaient réservées.
Un jour, les étudiants qui occupaient une des voitures de 3è classe de la ligne Charleroi – Namur se mirent à chanter le Brabançonne au moment où le train entrait en gare de Namur au grand dame du jeune garde du train, pro-allemand de surcroît. Il s’empressa de prévenir les allemands de la gare avant même l’arrêt complet du train de telle sorte que les étudiants furent embarqués dans des camions à la sortie de la gare et conduits à la kommandatur située Place Saint-Aubain à Namur dans les bâtiments de l’actuel Gouvernement Provincial.
Pour les punir, les allemands les firent rester dans la cour les bras tendus à l’horizontale sur lesquels ils déposèrent leur serviette. Il est inutile de dire que cette position devint très vite inconfortable. Les étudiants qui détenaient un abonnement de deuxième classe ne furent pas inquiétés.
C’est ainsi que nous avons pu faire rapport de ce que nous avions vu à la direction de l’Institut Saint Aubain. Aussi, dès que Monsieur Brozius, le professeur d’allemand arriva, il fut dépêché à la kommandatur. Il en revint avec tous les étudiants.
Ceci n’est qu’un petit fait comparé aux sévices graves infligés à beaucoup d’opposants mais il montre à suffisance l’intolérance dont l’occupant faisait preuve en permanence.-