Utilisatrice des chemins de fer belges pendant la guerre, une Grande Dame s’en est allée récemment.
Madame Andrée De Jong, résistante, nommée après la guerre officier supérieur des Services de Renseignement et d’Action (lieutenant-colonel), en utilisant notamment les chemins de fer belges, avait convoyé 750 aviateurs abattus au-dessus du territoire belge pour leur permettre de regagner l’Angleterre via la France et l’Espagne et remplir de nouvelles missions car la Royal Air Force en avait grand besoin pour bombarder les objectifs de l’ennemi.
Et bien que tout se faisait dans la plus complète discrétion, le manège d’aller et retour vers l’Espagne n’avait certainement pas échappé aux cheminots sans qu’elle fût jamais dénoncée par eux. Il est vrai que les agents des chemins de fer belges ont toujours aidé les Agents du Renseignement et de l’Action.
Je ne citerai que quelques exemples de mon vécu. Domicilié le long de la gare de formation de Ronet en banlieue namuroise sur la ligne de Namur-Charleroi, combien ai-je fait de fausses cartes d’identité pour des personnes « brûlées » que nous faisions évacuer vers la Suisse ? Après qu’elles soient parvenues à Ronet et avec la complicité des cheminots, nous allions parfois jusqu’à trouver ces personnes cachées dans le tender de la locomotive !
Des facteurs de gare de Ronet relevaient les destinations des trains et leur contenu en confiant leurs renseignements au chef de la halte de la gare voyageurs (qui sera, après la guerre, nommé au grade militaire de lieutenant des Services de Renseignement). Ce chef faisait ensuite suivre jusqu’aux Etats-Majors Alliés les précieuses informations.
Tous ces cheminots prenaient des risques énormes pour leur Patrie et nombreux sont les agents de tout le réseau ferré qui y laissèrent leur vie.
Voilà pourquoi, jeunes et moins jeunes sont moralement tenus de participer au Devoir de Mémoire envers ces héros disparus et la meilleure façon de le faire est de soutenir et d’adhérer aux associations de résistants en y devenant membre sympathisant.
A cette fin, il y a notamment l’Association des Résistants du Chemins de Fer (ARCF) et la Royale Union des Services du Renseignement et de l’Action (RUSRA).
André MAILLARD ,
Inspecteur du Mouvement (honoraire),
Auxiliaire A.R.A. du Réseau Clarence,
Membre de la Section Luxnam de la RUSRA,
Membre de l’Association Nationale des Résistants du Chemin de Fer.
Madame Andrée De Jong, résistante, nommée après la guerre officier supérieur des Services de Renseignement et d’Action (lieutenant-colonel), en utilisant notamment les chemins de fer belges, avait convoyé 750 aviateurs abattus au-dessus du territoire belge pour leur permettre de regagner l’Angleterre via la France et l’Espagne et remplir de nouvelles missions car la Royal Air Force en avait grand besoin pour bombarder les objectifs de l’ennemi.
Et bien que tout se faisait dans la plus complète discrétion, le manège d’aller et retour vers l’Espagne n’avait certainement pas échappé aux cheminots sans qu’elle fût jamais dénoncée par eux. Il est vrai que les agents des chemins de fer belges ont toujours aidé les Agents du Renseignement et de l’Action.
Je ne citerai que quelques exemples de mon vécu. Domicilié le long de la gare de formation de Ronet en banlieue namuroise sur la ligne de Namur-Charleroi, combien ai-je fait de fausses cartes d’identité pour des personnes « brûlées » que nous faisions évacuer vers la Suisse ? Après qu’elles soient parvenues à Ronet et avec la complicité des cheminots, nous allions parfois jusqu’à trouver ces personnes cachées dans le tender de la locomotive !
Des facteurs de gare de Ronet relevaient les destinations des trains et leur contenu en confiant leurs renseignements au chef de la halte de la gare voyageurs (qui sera, après la guerre, nommé au grade militaire de lieutenant des Services de Renseignement). Ce chef faisait ensuite suivre jusqu’aux Etats-Majors Alliés les précieuses informations.
Tous ces cheminots prenaient des risques énormes pour leur Patrie et nombreux sont les agents de tout le réseau ferré qui y laissèrent leur vie.
Voilà pourquoi, jeunes et moins jeunes sont moralement tenus de participer au Devoir de Mémoire envers ces héros disparus et la meilleure façon de le faire est de soutenir et d’adhérer aux associations de résistants en y devenant membre sympathisant.
A cette fin, il y a notamment l’Association des Résistants du Chemins de Fer (ARCF) et la Royale Union des Services du Renseignement et de l’Action (RUSRA).
André MAILLARD ,
Inspecteur du Mouvement (honoraire),
Auxiliaire A.R.A. du Réseau Clarence,
Membre de la Section Luxnam de la RUSRA,
Membre de l’Association Nationale des Résistants du Chemin de Fer.